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• 1080; de France, bas lat. Francia, proprt « pays des Francs »1 ♦ Qui appartient, est relatif à la France et à ses habitants. Avoir la nationalité française. « Il n'y a pas de race française, mais il y a une nation française » (Aragon). La République française. L'Académie française. La cuisine française. L'équipe française. ⇒ hexagonal, tricolore. Les lycées français à l'étranger. Exclusivement français. ⇒ franco-français.♢ Propre à la langue française. D'expression française. ⇒ francophone. « Ce qui n'est pas clair n'est pas français » (Rivarol) . — De la langue française. Dictionnaire français-anglais. Littérature française. Linguistique française. Vieilli Un Canadien français, francophone.♢ Loc. adv. À la française : à la manière ou la mode française. Jardin à la française.♢ Advt Acheter français.2 ♦ N. Personne de nationalité française. Un Français, une Française. Français de souche. ⇒fam. gaulois. — C'est un Français moyen (⇒fam. et péj. beauf, franchouillard) . — (Au sing. collect.) Le Français aime la bonne cuisine.3 ♦ N. m. La langue française, parlée en tant que langue maternelle en France, dans quelques pays de civilisation analogue (Belgique, Suisse romande, Québec, etc.), langue privilégiée dans de nombreuses régions du monde (Afrique, Antilles). ⇒ francophonie. Les étapes du français (roman; ancien français, IX e- XIII e s.; moyen français, XIV e- XV e s.; français classique, XVII e- XVIII e s.; français moderne). Apprendre le français. « Le français, qui nous semble si simple, est une langue très difficile » (A. Gide). Écrire, traduire en bon français. Parler le français comme une vache espagnole. Les idiotismes du français. ⇒ gallicisme. Les anglicismes en français (⇒ franglais) . « Mais qu'est-ce que le français ? Et qui parle le français ? Les Français qui s'adressent aux Français et non les grammairiens aux grammairiens » (Queneau). — Pédag. Le français fondamental : le français parlé le plus courant, susceptible de servir de base à l'enseignement du français à l'étranger. — Loc. fam. Vous ne comprenez pas le français ? vous n'avez donc pas compris ce qu'on vous dit ? En bon français : pour parler plus clairement, plus simplement.♢ Usage socialement délimité du français. Le français de Belgique, du Midi, de Marseille. ⇒ régionalisme. Fam. Le français-banane, créolisé.♢ Langue française en tant que matière enseignée. Professeur de français. ⇒ lettres.♢ Adv. Parlez-vous français ?français, aiseadj. et n.d1./d adj. Qui est relatif ou propre à la France, à ses nationaux et à ses ressortissants (y compris des départements et territoires d'outre-mer). L'état français. La nationalité française.|| Relatif aux institutions françaises. La coopération française.— école française, lycée français: V. école.|| Qui provient de France. Produits français.|| Relatif à la langue française. Grammaire française.|| Qui est d'expression française. La littérature française (de France, de Suisse romande, etc.).|| La culture française, propre à la France et, par ext., à la langue française.|| (Afr. subsah., Belgique, Québec) Qui est d'origine ou d'inspiration française. Pain français.d3./d n. m. Le français: la langue française. Français écrit, français parlé. Français régional. Français hors de France.— Le français de France, de Belgique, de Suisse romande, du Québec, de la Nouvelle-Calédonie: V. encycl. ci-après, francophonie et roman.|| Anc. Français tirailleur: français rudimentaire répandu par les soldats africains de l'armée française à l'époque coloniale.|| Petit français ou français d'Abidjan: parler pidginisé qui sert de langue véhiculaire interethnique en Côte d'Ivoire, notam. à Abidjan.|| (Suisse) Péjor. Français fédéral: mauvais français produit par l'administration centrale ou les agences de publicité de Suisse alémanique.|| Didac. Français fondamental: vocabulaire et grammaire élémentaires du français parlé, établis à partir d'enquêtes statistiques et destinés à l'apprentissage du français langue étrangère.— Français instrumental: partie de la langue française enseignée à des personnes non francophones afin de leur permettre d'acquérir dans des délais rapides la maîtrise des textes scientifiques et techniques en langue française.Encycl. Le français est une langue romane. Il est issu du latin populaire, qui, sur le territoire de la Gaule, avait peu à peu éliminé le gaulois (langue celtique). Celui-ci disparut vers le Ve ou le VIe s. apr. J.-C. à partir de cette époque, l'influence du substrat gaulois et du germanique et le déclin de la vie culturelle provoquèrent une altération profonde et rapide de ce latin populaire de Gaule. Cette transformation s'effectua de manière autonome dans chaque région du pays, d'où, au Moyen âge, un grand nombre de dialectes: dans la moitié nord, les dialectes d' oïl (constituant l' ancien français au sens large); dans la moitié sud, les dialectes d' oc. Beaucoup de ces dialectes furent des langues littéraires brillantes. Le dialecte de l'Île-de-France, le francien (ou ancien français au sens strict), devint, aux XIVe et XVe s., le moyen français. C'est de lui que dérive directement la langue du XVIe s.; celle-ci, épurée, fixée et codifiée, devint le français classique (XVIIe s.), presque déjà du français moderne. Depuis le Moyen âge, une double évolution a caractérisé l'histoire du français, langue d'un état de plus en plus centralisé et puissant: 10 enrichissement, épurement et codification de la langue par une élite sociale et culturelle, le français, d'abord langue officielle de l'administration royale, devenant une langue littéraire et diplomatique prestigieuse (XVIIe s.), puis une langue internationale répandue dans tous les milieux cultivés d'Europe (XVIIIe s.); 20 refoulement des dialectes et des langues régionales, que les progrès du français confinèrent dans les milieux populaires des provinces, puis dans les milieux strictement ruraux. Auj. la langue française est parlée dans le monde par près de 120 millions de personnes. Elle l'est sur tout le territoire français (métropole, DOM-TOM et collectivités territoriales françaises). Elle est la langue officielle d'une partie de la Suisse (2 500 000 pers.), d'une partie de la Belgique (5 450 000 locuteurs), du Québec (plus de 5 500 000 locuteurs), du Luxembourg (300 000 locuteurs), d'Haïti (750 000 locuteurs) et de 21 pays d'Afrique et de l'océan Indien, soit seule (Bénin, Burkina Faso, Rép. centrafricaine, rép. du Congo, rép. dém. du Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo), soit associée à une autre langue (l'anglais au Cameroun et aux Seychelles, l'arabe aux Comores, à Djibouti, en Mauritanie et au Tchad, le kirundi au Burundi, le kinyarwanda au Rwanda, le malgache à Madagascar). Elle est parlée dans l'île Maurice (340 000 locuteurs), dans la prov. canadienne du Nouveau-Brunswick, dans certains états des États-Unis (Maine, Louisiane). Le français a, théoriquement, un statut égal à celui de l'anglais dans les institutions internationales. Il demeure l'une des grandes langues internationales de communication, après l'anglais, mais concurremment avec l'espagnol et l'allemand. à partir d'une aire traditionnelle comprenant auj. la France, la Communauté française de Belgique, la Suisse romande et le Val d'Aoste, le français s'est répandu sur la plupart des continents après deux vagues de colonisation. La première a conduit des colons français en Amérique et dans l'océan Indien au cours des XVIIe et XVIIIe s. La seconde, au XIXe s., a consisté en l'occupation militaire de nombreuses régions d'Afrique (y compris Madagascar), d'Indochine et du Pacifique par la France, qui a imposé son administration aux populations. On peut classer les régions francophones hors de France selon les fonctions qu'y assume le français: langue vernaculaire, véhiculaire ou officielle. Dans les régions où le français est langue vernaculaire acquise comme première langue (par ex. Québec, Communauté française de Belgique), il se manifeste sous la forme de variétés géographiques ou sociales et de divers registres ou styles. Mais dans les zones où le français est principalement utilisé comme langue véhiculaire ou comme langue officielle (cas des pays francophones de l'Afrique subsaharienne, notam.), il est appris comme langue seconde. Sa variabilité dépend de nombreux facteurs d'ordre sociolinguistique: circonstances d'acquisition, influence des autres langues de la communauté, stratégies de communication (métissage linguistique et alternance des codes). En tant que langue vernaculaire, le français se transmet de génération en génération par l'intermédiaire de réseaux de communication familiaux ou de voisinage, mais en tant que langue officielle, il est diffusé par des canaux formels, notam. l'école et les médias. Lorsqu'il est utilisé comme langue véhiculaire en situation de plurilinguisme (cas de nombreux états subsahariens), le français comporte de nombreuses variétés: certaines proviennent du transfert de traits linguistiques et syntaxiques des langues vernaculaires locales ou de parlers véhiculaires (le pidgin english du Cameroun, par ex.); d'autres variétés sont issues de restructurations internes qui s'apparentent à celles qui caractérisent les créoles. Ces variétés peuvent se "vernaculariser", c.-à-d. se muter en normes endogènes qui assument alors des fonctions vernaculaires et deviennent un symbole identitaire (cas du français populaire d'Abidjan). La diffusion de ces variétés parmi les divers groupes sociaux et la nature de leur transmission déterminent leur devenir. Quand elles n'ont pas d'ancrage solide dans des institutions normatives, telles que l'école et l'administration, et quand elles ne disposent pas de sources de renouvellement lexical, telles que les médias, le commerce et l'industrie, ces variétés présentent des phénomènes analogues à ceux que manifestent des variétés véhiculaires: réduction lexicale, simplification apparente et mixité (emprunts massifs et alternance des codes). Lorsque, en outre, ces variétés ne se transmettent plus par les réseaux familiaux, elles tendent à devenir tout simplement des symboles identitaires: c'est le cas, notam., du cadien (ou cajun) en Louisiane. Par des actions conscientes d'aménagement linguistique, on peut revitaliser ces variétés déliquescentes, par ex. en élaborant une norme qui se démarque nécessairement des formes traditionnelles. Ce type d'action, que l'on retrouve dans les efforts de revitalisation des langues régionales en France (breton, occitan, etc.) risque de briser le lien émotif avec la variété traditionnelle; quoi qu'il en soit, la norme ainsi créée ne peut avoir de fonction qu'identitaire. Parmi les régions francophones où le français est langue seconde, celles où s'est développé un créole occupent une place particulière. Comme le lexique de ces idiomes dérive principalement du français, il se crée un continuum linguistique qui rend malaisée la démarcation des deux langues. à l'exception du Québec, les membres de la Francophonie ne manifestent guère de fortes revendications pour la reconnaissance de normes locales autonomes qui rivaliseraient avec le français standard. Ceux qui déplorent le centralisme linguistique de la Francophonie font valoir que l'anglais doit, en partie, son extension à la diversité et à l'indigénisation de ses variétés. Ils suggèrent que c'est uniquement par son adaptation aux cultures locales que le français pourra devenir la langue usuelle des états qui l'ont décrétée langue officielle.⇒FRANÇAIS, AISE, adj. et subst.De (la) France (comprenant dans certains cas ses départements et territoires d'outre-mer).I.— [En parlant d'une pers., d'un animal ou d'une plante]A.— (Celui, celle) qui est né(e) en France métropolitaine ou d'outre-mer, qui en est originaire, qui y habite, qui en est devenu(e) citoyen(enne) par la naturalisation. Empereur, roi des Français. Il était un jeune musicien français tout fraîchement venu de Paris (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, p. 57).— En partic.♦ En emploi coll., subst. masc. sing. Le Français, ce peuple spirituel (FLAUB., Corresp., 1843, p. 145).♦ [P. allus. à une expr. du président Herriot, en 1924] Le Français moyen. Celui qui incarne l'opinion courante des Français, leur mode de vie habituel. L'inquiétude que le Français moyen éprouve encore à l'encontre du progrès (J. FOURASTIÉ, Gd espoir du XXe s., 1969, p. 330).♦ Canadien/-ienne français/-aise. (Celui, celle) qui, d'origine française, habite au Canada et parle le français. Comme la plupart des Canadiens français, il répugnait au service de restaurateur (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 49).— [En parlant d'une collectivité] Issu d'une famille française réformée, qui s'était réfugiée à Bâle au XVIe siècle (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 65).B.— (Celui, celle) qui, de nationalité française ou étrangère, est attaché(e) à la France, aux Français, qui en a certaines caractéristiques. Être français de naissance ou français de cœur. Il était du devoir de tout bon Français de défendre la Restauration et la charte constitutionnelle (STAËL, Consid. Révol. fr., 1817, p. 248) :• 1. ... un étranger se fût étonné de les trouver [des paysannes] presque élégantes au cœur de ce pays sauvage, si typiquement françaises parmi les grands bois désolés et la neige...HÉMON, M. Chapdelaine, 1916, p. 11.Rem. En arg., français, subst. masc. veut dire « homme sur lequel on peut compter ». J'en réponds comme de moi, c'est un ami et un français (VIDOCQ, Mém., t. 3, 1828-29, p. 126).C.— [En parlant d'un animal ou d'une plante] Qui est originaire de ce pays, qui y vit, qui en a certaines caractéristiques. Sensible à la beauté de nos arbres françois (DELILLE, Homme des champs, 1800, p. 73). En habit du matin au soir, c'est [la pie] notre oiseau le plus français (RENARD, Nos frères far., 1910, p. 171).— Spéc. [En parlant d'un ensemble] Race française frisonne pie noire. Race bovine originaire des Pays-Bas, exploitée essentiellement dans le nord-est et le sud-ouest de la France pour les produits laitiers et la viande de boucherie (cf. WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p. 88).II.— [En parlant d'une chose]A.— (Ce) qui est propre à ce pays (comprenant la France d'outre-mer dans les domaines administratif, politique en particulier), à ses habitants, qui en a certaines caractéristiques. État, gouvernement français; l'Académie française; la Révolution française. Avec une grâce et une politesse toutes françaises (VIGNY, Serv. et grand. milit., 1835, p. 10). An II de la république française une et indivisible (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 272) :• 2. ... dans un décor à la fois puissant et charmant (...), charmant par sa fraîcheur quasi française, profondes vallées vertes, bois de jeunes peupliers, ruisseaux et cascades...T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 97.SYNT. Caractère, esprit français; civilisation, école, gaieté, galanterie, tradition française; les lettres françaises; la cuisine française; les départements français.— En partic.♦ [En parlant d'un quartier, d'une ville à l'étranger] Qui est habité(e) par des Français, qui est construit(e) dans le style français. La ville indigène double la ville française (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 824).♦ PATHOL. Mal français. Syphilis. Que le mal français des pieds jusqu'à la tête me ronge tout le corps plutôt que de signer! (BARBIER, Satires, 1865, p. 187).— Expressions♦ C'est, cela est (bien) français; ce, cela n'est pas français. C'est beau (...) c'est chevaleresque! (...) c'est français (LABICHE, Chapeau paille Ital., 1851, V, 10, p. 130).♦ [P. allus. à une phrase de Napoléon pour qui rien n'était impossible aux Français] (Le mot) impossible n'est pas français :• 3. Impossible n'est pas français (...). Vous me l'avez prouvé la première, en me faisant voir vous et Paris, deux choses des plus impossibles pour moi, il y a un an.E. DE GUÉRIN, Lettres, 1838, p. 226.♦ Arg. milit. Le petit français. Canon de 75 mm (d'apr. Dict. termes milit., 1916).B.— À la française, loc. À la manière des Français. Les Japonais ont une aimable ironie, une ironie un peu à la française (GONCOURT, Journal, 1884, p. 321). Permettez que je vous donne un rapide shake-hand à l'anglaise, et, à la française, que je vous embrasse (COCTEAU, Poés. crit. II, Monologues, 1960, p. 199).♦ Habit à la française. Ancien habit de cour à col droit et à longues basques. Synon. mod. queue-de-pie. Un huissier en culotte, en bas de soie et en habit à la française (BALZAC, Employés, 1837, p. 77).♦ Jardin à la française ou jardin français. Jardin dont tous les éléments (parterres, plates-bandes, arbustes taillés, allées) sont disposés de façon symétrique :• 4. Ce petit jardin anglais romantique de la police, était un lambeau déchiré et biscornu du jardin français à charmilles taillées au ciseau, de l'hôtel du premier Président du Parlement de Paris.CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 90.♦ TECHNOL. (reluire). [En parlant d'un livre, de son format] À la française. Dont le dos est placé sur la longueur du rectangle (cf. MAIRE, Manuel biblioth., 1896, p. 298).C.— 1. LINGUISTIQUEa) Subst. masc. Langue parlée en France et dans certains pays étrangers frontaliers ou de culture française, appartenant au groupe des langues romanes. Apprendre, enseigner, savoir le français; dire, écrire, traduire en français; faute de français. Il comprend le français, mais ne le parle qu'à peine (DU BOS, Journal, 1928, p. 91). Distinction (...) que nous faisions au collège, pour la version latine, entre le mot à mot et le « bon français » (BENDA, Fr. byz., 1945, p. 121).♦ Parler le français comme une vache espagnole (cf. espagnol A expr.).— Expr. fig.♦ Comprendre, entendre le français. Comprendre ce que veut dire son interlocuteur :• 5. JEF. — Avez-vous rapporté ce que M. Clotaire vous avait demandé? (...).ÉTIENNETTE, ahurie. — Quoi?JEF. — Vous ne comprenez pas le français?ACHARD, J. de la Lune, 1929, p. 18.♦ En (bon) français. En termes clairs et nets. — Voici le mien [un ultimatum] en bon français, reprit Petit-Claud d'un ton sec (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p. 639) :• 6. — (...) Fournissez-nous des caractères, du papier, des typos, et aidez-nous autant que vous le voudrez.— À la bonne heure, dit Thorel. Voilà ce que j'appelle parler en français. Le matériel est à vous.VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 67.— Loc. adv. Parler français. — C'est-y des tableaux vivants?... — Parlez donc français — dit Madame Garabis agacée (GYP, Souv. pte fille, 1928, p. 167).♦ Au fig. Parler clairement. Ne veut-elle plus coucher avec vous? Là, parlons français, corbleu! est-ce ça? (FLAUB., 1re éduc. sent., 1845, p. 96).— [D'un point de vue hist.] Ancien français. Langue française issue du roman et parlée au Moyen Âge. La rainette, raine verte, verdier, en ancien français (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 190). Moyen français. Langue française parlée à la fin du Moyen Âge et à l'époque de la Renaissance. Français moderne. Langue française parlée de nos jours et qui commence à être fixée au XVIe siècle.b) Adj. Relatif à cette langue, qui en a les caractéristiques. Grammaire, traduction française. Il arrangea une petite phrase bien française, bien correcte (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 42). Écrivains belges de langue française (LARBAUD, Journal, 1934, p. 341) :• 7. ... à la fin du seizieme siecle (...) un nommé Hégémon, de Châlons-sur-Saône, s'avisa le premier de faire des fables en vers françois.FLORIAN, Fables, 1792, p. 32.— En partic. Le canadien français. Langue propre aux Canadiens français. Le canadien français présente avec le français de notables différences (GIRAUDOUX, Siegfried, 1928, I, 8, p. 53).Rem. Dans cet emploi, on rencontre ce mot, adj. ou subst., accompagné d'un autre ethnique, adj. ou subst., avec ou sans trait d'union. Il s'agit alors soit d'un mélange de fr. et d'une autre lang., soit de la lang. fr. telle qu'elle est parlée dans un pays étranger. En un langage français-grec (SAINTE-BEUVE, Tabl. poés. fr., 1828, p. 210). Locutions singulières appartenant au français-suisse (STENDHAL, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 308). L'assentiment royal (...) continue à se faire en français normand (MORAND, Londres, 1933, p. 226). Cf. franco-3 A 3.2. ENSEIGNEMENTa) Subst. masc. Matière dont l'objet est l'étude de la langue française et plus particulièrement de la littérature française. Il ne reste, pour juillet, à l'oral, que de l'anglais, du français et un texte facile dans une deuxième langue (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1907, p. 221).b) Adj. Composition, dissertation française. Composition, dissertation rédigée en français et dont le sujet concerne souvent la littérature française (cf. composition ex. 7, dissertation B 1). Ces compositions françaises, je les ai en horreur! Des sujets stupides et abominables (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 34).III.— THÉÂTREA.— Le Théâtre(-)Français et p. ell. le Français, les Français. Théâtre parisien où sont joués les chefs-d'œuvre de la littérature dramatique française et des pièces nouvelles; ensemble des acteurs attachés à ce théâtre. Synon. la Comédie(-)Française. Le Théâtre Français se vide. Le cortège ne peut tarder. Je me hisse sur une des colonnes du portique du Français (GIDE, Journal, 1905, p. 162).B.— Les Comédiens Français. Les acteurs de ce théâtre. Les Comédiens Français me verraient avec plaisir présenter la pièce chez eux (GONCOURT, Journal, 1894, p. 647).Rem. On relève des composés désignant des pers. 1. Avec un autre ethnique, adj. et subst. (Celui, celle) qui est à la fois français/-aise et d'une autre nationalité, qui en présente certaines caractéristiques. Dîné avec un Français-Espagnol et un Anglais (MICHELET, Journal, 1835, p. 187). 2. Avec un mot autre qu'un ethnique. Emploi adj. Leurs camarades français-catholiques (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 358). Emploi subst. Le Français-type (COLETTE, Cl. s'en va, 1903, pp. 178-179).REM. 1. Var. péj. de français en tant que pers. : a) Franchicot, subst. masc., néol. Synon. péj. et arg. de français, formé vraisemblablement sur le modèle de arbi, arbicot, bicot (cf. arbi ex. 1). b) Francimant, subst. masc., franciot, subst. masc. [Dans le vocab. du Midi] Français du Nord; Français qui ne comprend pas le provençal, ou Méridional qui affecte de parler français. Vous êtes un faux du Midi, vous, un renégat, un Franciot, comme on dit chez nous (A. DAUDET, N. Roumestan, 1881, p. 123). Pourtant vous n'êtes pas un francimant, et il n'y a pas de métayer qui sache le patois mieux que vous (Bladé ds A. FRANCE, Vie littér., 1892, p. 74). À noter aussi Franciaux, subst. masc. plur. Les Provençaux appellent les Dauphinois les Franciaux (MICHELET, Tabl. Fr., 1833-61, p. 53). 2. Français-tirailleur, subst. masc., néol. [Vraisemblablement p. réf. aux tirailleurs sénégalais] Langue française telle qu'elle est parlée par les Africains. Synon. petit nègre. Madame Auguet (...) n'entendait pas encore bien le « français-tirailleur » (MILLE, Barnavaux, 1908, p. 205). 3. Frankaoui, subst. masc. [Formé sur français avec une finale arabe, employé par les pieds-noirs, avant l'indépendance de l'Algérie] Français de la métropole. (Les) Pieds Noirs s'opposent (...) aux Français de France ou Frankaouis (LANLY 1962). Attesté ds ROB. Suppl. 1970 et Lar. lang. fr. 4. Francité, subst. fém., néol. Ensemble de caractères propres au peuple français, à sa culture. Il n'y a pas de contradiction entre la négritude et la francité (SENGHOR ds M. 21. 12. 66 d'apr. GILB. 1971).Prononc. et Orth. : [
], fém. [-
]. Ds Ac. 1740-1932; jusqu'en 1798 s.v. françois (à ce sujet cf. -ais). Étymol. et Hist. Ca 1100 adj. et subst. franceis (Roland, éd. J. Bédier, 396 et 49). Dér. à l'aide du suff. -ais de France issu du b. lat. Francia « pays habité par les Francs »; cf. le lat. médiév. franciscus « relatif à la France » (VIIe s. ds DU CANGE). Fréq. abs. littér. :24 528. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 32 835, b) 21 267; XXe s. : a) 29 904, b) 42 666. Bbg. BRUN (A.). En langage maternel françois. Fr. mod. 1951, t. 19, pp. 81-86. — COHEN 1946, p. 40, 48. — FIORELLI (P.). Pour l'interprétation de l'Ordonnance de Villers-Cotterets (1539). Fr. mod. 1950, t. 18, pp. 277-288. — GALL. 1955, p. 103, 432. — HENRY (A.). Francophonie et francité autrefois... aujourd'hui. In : H. (A.). Automne. Paris-Gembloux, 1977, pp. 331-353 (s.v. francité). — NOYER-WEIDNER (A.). Zur « Heidengeographie » im Rolandslied. In :[Mél. Gamillscheg (E.)]. München, 1968, pp. 379-404. — PAULI 1921, p. 92; p. 15 (s.v. franciot). — PIRON (M.). Francophonie et francité. B. de l'Ac. royale de lang. et de litt. fr. 1970, t. 48, pp. 136-151 (s.v. francité). — QUEM. DDL t. 11, 14, 15, 16. — RABOTIN (M.). Le Vocab. pol. et socio-ethnique à Montréal de 1829 à 1842. Montréal-Paris-Bruxelles, 1975, p. 19, 21; pp. 24-26.
français, aise [fʀɑ̃sɛ, ɛz] adj. et n.ÉTYM. 1080, Chanson de Roland; de France, du bas lat. Francia, nom de la région au Nord de la Loire occupée par les Francs, et suff. -ais.❖1 Adj. a Qui appartient, est relatif à la France et à ses habitants (soit en tant qu'entité nationale, historique, soit en tant qu'entité juridique, englobant alors selon les époques des territoires extra-métropolitains). || La nation française. || L'État français. || La nationalité française (incluant les ressortissants des Départements et Territoires d'Outre-Mer). || La République française. — (Noms d'institutions). || L'Académie (cit. 1) française. || Le Théâtre français (ellipt, le Français). || L'école française d'Athènes. || Les lycées français à l'étranger. || L'Alliance française. — La langue française (→ ci-dessous, 3., Le français). — La littérature française et les littératures de langue française (belge, suisse, québécoise, maghrébine, africaine, antillaise, etc.). — Le caractère, l'esprit (cit. 172) français. || S'adapter aux habitudes, aux manières françaises. ⇒ Franciser (se). || La cuisine (cit. 8) française. — L'économie, la politique française. || La présence française à l'étranger.1 Dans le siècle passé, Charles-Quint, d'ailleurs ennemi mortel de la France, aimait si fort la langue française qu'il s'en servit pour haranguer les États des Pays-Bas le jour qu'il fit son abdication.Furetière, Dict. (1690), Préface.2 On prononce aujourd'hui français et quelques auteurs l'écrivent de même; ils en donnent pour raison qu'il faut distinguer François qui signifie une nation, de François, qui est un nom propre (…)Voltaire, Dict. philosophique, François.3 Mais cette honorable universalité de la langue française, si bien reconnue et si hautement avouée dans notre Europe, offre pourtant un grand problème : elle tient à des causes si délicates et si puissantes, à la fois, que, pour les démêler, il s'agit de montrer jusqu'à quel point la position de la France, sa constitution politique, l'influence de son climat, le génie de ses écrivains, le caractère de ses habitants, et l'opinion qu'elle a su donner d'elle au reste du monde, jusqu'à quel point, dis-je, tant de causes diverses ont pu se combiner et s'unir, pour faire à cette langue une fortune si prodigieuse.Rivarol, Littérature, Universalité de la langue franç.4 La loi détermine quels individus ont, à leur naissance, la nationalité d'origine. La nationalité française s'acquiert ou se perd après la naissance par l'effet de la loi ou par une décision de l'autorité publique prise dans les conditions fixées par la loi.Ordonnance du 19 oct. 1945 portant Code de la nationalité franç., art. 1.5 La première leçon de Chrétien de Troyes, c'est bien cette fusion du nord et du midi (l'amour provençal et la légende celtique) qui est à proprement parler l'esprit français à sa naissance. C'est la leçon de notre unité. Je comparais plus haut, et cette image est venue à plusieurs, la France à un creuset. Nulle part on ne le voit mieux qu'ici et ce n'est pas le hasard qui fait que des hommes dont les idéologies sont irréductibles l'une à l'autre se soient rencontrés pour dire qu'il n'y a pas de race française, mais qu'il y a une nation française, qui est l'harmonieuse fusion des races à cet extrême occident : que nos auteurs s'affrontent à nouveau ailleurs, mais ici un instant l'évidence française les a réunis.Aragon, les Yeux d'Elsa, Appendice, p. 96♦ (Personnes). || Les paysans français. || Le prolétariat français. || La bourgeoisie française. || Le Parti communiste français (P. C. F.). || Section française de l'Internationale ouvrière (S. F. I. O.), parti socialiste français. || Rassemblement du peuple français (R. P. F.).♦ (En parlant de non-Français). Vieilli. || Canadien français, de langue française (Acadien, Québécois…). || « Un poète suisse-français et un peintre français-français » (Drieu La Rochelle, in D. D. L.).♦ Régional (dans les usages du français hors de France; ces emplois seraient pléonastiques en France même). Qui vient de France, est fabriqué à la manière française. || Acheter du vin français. — (Belgique). || Pain français : pain appelé en France baguette.♦ Propre à la culture française; considéré comme typique de la France. || La clarté (cit. 10) française. || Ce Québécois a un nom bien français, très français : il s'appelle Gagnon. || Voilà une réaction bien française, typiquement française, pas du tout française. || On dit que le mot « impossible » n'est pas français.b De la langue dite « le français » (→ ci-dessous, 3.). || La grammaire française, les verbes français. — Qui appartient au « bon » français, à la langue française dans son meilleur usage. || « Ce qui n'est pas clair (cit. 9) n'est pas français. » || Ce mot n'est pas français : il n'est pas dans le dictionnaire. — REM. Cet emploi de l'adj. français suppose une vision normative et naïve de la langue.5.1 (…) je disais (…) « ça me rappelle des trucs », même que mon beau-frère m'a appris que c'était pas français de dire « s'en rappeler ».R. Queneau, le Dimanche de la vie, p. 186.♦ ☑ Loc. adv. À la française : à la mode française. || Prononcer à la française. || Jardins à la française : jardins avec parterres et allées de lignes symétriques. || Laquais, valet à la française, vêtu d'une livrée de style XVIIIe siècle.5.2 (…) l'habit à broderies vertes, le chapeau à la française, l'épée de gala.Alphonse Daudet, l'Immortel, p. 188.2 N. Personne de nationalité française, soit depuis sa naissance à titre de nationalité d'origine, soit après la naissance par acquisition de la nationalité française (→ ci-dessus, cit. 4). || Un Français, une Française, un bon (cit. 48) Français. || Louis-Philippe, roi des Français. || Être favorable aux Français (⇒ Francophile), hostile aux Français (⇒ Francophobe, gallophobe).6 (…) l'on doit demeurer d'accord que les Français ont quelque chose en eux de poli, de galant, que n'ont point les autres nations.Molière, le Sicilien, 13.7 (…) sous Hugues Capet, Robert, Henri, et Philippe, on n'appela Français que les peuples en-deçà de la Loire (…)Voltaire, Dict. philosophique, Franc, France.♦ (Au sing. collectif). || Le Français aime la bonne cuisine. || Le Français moyen.8 Le Français né malin, forma le vaudeville (…)Boileau, l'Art poétique, II.9 On dit que l'homme est un animal sociable. Sur ce pied-là, il me paraît que le Français est plus homme qu'un autre, c'est l'homme par excellence; car il semble être fait uniquement pour la société.Montesquieu, Lettres persanes, LXXXVIII.10 Je pense, en effet, que le Français moyen, celui qui cherche de bonne foi et sans parti pris politique l'intérêt de notre pays, doit avoir besoin d'indications précises après que, pendant tout un mois, on l'a entretenu de discussions techniques.3 N. m. (V. 1265). La langue française, parlée en tant que langue maternelle en France (où elle est parfois en concurrence avec d'autres langues) et dans quelques pays de civilisation analogue (Belgique, Suisse romande, Québec), langue officielle unique (France) ou avec d'autres, et langue privilégiée dans de nombreuses régions du monde (notamment en Afrique et aux Antilles). ⇒ Francophonie. || Les étapes du français : roman; ancien français (IXe-XIIIe siècle); moyen français (XIVe-XVe siècle); français classique (XVIIe-XVIIIe siècle); français moderne (XIXe-XXe siècle). || Français contemporain; néo-français. || Apprendre le français. || Parler français, le français, un bon français. || Écorcher, estropier le français. || Écrire, traduire un texte en français. || Les idiotismes du français. ⇒ Gallicisme. || Les anglicismes (cit.) en français. — ☑ Loc. fam. (1872). Parler le français comme une vache espagnole, le parler très incorrectement (vache étant probablement une altération de Basque). — Adv. || Parler français.11 (…) la Gaule s'est trouvée divisée dès le VIIIe ou le IXe siècle en trois grandes régions : la région de langue d'oc (bassin de la Garonne, Limousin, Auvergne, Languedoc, Comtat-Venaissin, Provence), la région franco-provençale (totalité ou partie des départements du Rhône, de la Loire, de la Haute-Savoie, de la Savoie, de l'Isère, de l'Ain, du Doubs, du Jura et, en dehors de la France, cantons de Genève et de Neuchâtel), et la région de la langue d'oïl (dans tout le reste du territoire et en Belgique romane).P. Fouché, Phonétique historique du français, Introd., p. 55.12 C'est à partir du XVe siècle que le francien, hier encore modeste dialecte de l'île-de-France et de l'Orléanais, rayonne sur la France en pénétrant les parlers régionaux, et devient le français, langue littéraire et nationale d'un pays désormais unifié politiquement.A. Dauzat, Précis d'hist. de la langue et du voc. franç., p. 13.13 1539. Ordonnance de Villers-Cotterêts, l'acte le plus important du gouvernement dans toute l'histoire de la langue. Elle prescrit l'emploi exclusif du français dans toutes les pièces judiciaires du Royaume. Cette mesure, prise pour faciliter le travail de l'administration, fait du français la langue de l'État.F. Brunot et Ch. Bruneau, Précis de grammaire historique de la langue franç., p. XV.14 Ces dialectes (situés quelques-uns en dehors du royaume de France) ont eu des limites forcément un peu flottantes, et on les désigne d'ordinaire sous le nom de nos anciennes provinces. Les principaux étaient : 1o au Nord-Ouest le normand, avec Caen et Rouen comme centres; 2o au Nord-Est le picard (Amiens, Arras), et le wallon (Liège); 3o à l'Est le champenois (Troyes, Reims), le lorrain (Metz), le franc-comtois (Besançon), et le bourguignon (Dijon)}}; 4o à l'Ouest, le saintongeois (Saintes), le poitevin (Poitiers), et l'angevin (Angers, Tours)}}; 5o au Centre enfin, dans le bassin moyen de la Seine et la région d'entre Seine et Loire, le dialecte de l'île-de-France. Il faut ajouter qu'on appelle anglo-normand l'idiome importé en 1066 par Guillaume le Conquérant en Angleterre.E. Bourciez, Éléments de linguistique romane, no 260, L'ancien français et le provençal.15 On l'entend (la langue française) et on la parle dans toutes les cours de l'Europe, et il n'est point rare d'y trouver des gens qui parlent français et qui écrivent en français aussi purement que les Français mêmes.Furetière, Dict., Préface.16 Ce qui rend encore le français plus commun, c'est la perfection où le théâtre a été porté dans cette langue. C'est à Cinna, à Phèdre, au Misanthrope, qu'elle a dû sa vogue, et non pas aux conquêtes de Louis XIV.Voltaire, Dict. philosophique, Langues.17 (…) j'enseignerai à cet enfant le latin et le grec, et même le français que Voiture et Balzac ont porté à sa perfection.France, la Rôtisserie de la reine Pédauque, II, in Œ., t. VIII, p. 15.18 C'est en français que le monde lettré se plaît à lire les œuvres de la littérature française.G. Duhamel, la Défense des lettres, p. 274.19 Le français, qui nous semble si simple, est une langue très difficile, pleine de menus traquenards. Je connais des étrangers qui le parlent à merveille, mais qui trébuchent encore devant l'emploi du si avec l'indicatif.Gide, Ainsi soit-il, p. 74.19.1 Mais qu'est-ce que le français ? Et qui parle le français ? Les Français qui s'adressent aux Français et non les grammairiens aux grammairiens. Si les Français ne veulent plus de l'imparfait du subjonctif, ni du passé défini, c'est comme ça. On ne peut pas les y obliger.R. Queneau, Bâtons, chiffres et lettres, p. 73.➪ tableau Classification des langues.♦ Usage socialement délimité du français. || Le français de Belgique, le français de Suisse. || Parler un français méridional, de l'Est. || Ce mot est du français régional. || Particularités phonétiques, lexicales, du français parlé au Maghreb, en Afrique, du français d'Afrique. || Le français du Québec (acadien, québécois). → aussi Joual. || Le français de Marseille, de Bordeaux, de Liège.♦ ☑ Loc. (en franç. d'Afrique). Petit français : parler populaire et pidginisé de la zone urbaine d'Abidjan, à fonction de langue véhiculaire entre ethnies de langues différentes. Syn. Français de Treichville. — ☑ Anciennt. Français tirailleur : français rudimentaire en usage dans les troupes africaines de l'armée française.♦ Spécialt. La langue française considérée comme matière d'un enseignement. || Être professeur de français.♦ (1951). || Le français fondamental : vocabulaire et grammaire élémentaires du français parlé, établis sur la base d'enquêtes statistiques, destinés à servir au premier apprentissage du français aux étrangers. || Le français fondamental comporte deux degrés, le premier retenant les 1 445 mots les plus fréquents et les plus disponibles de la langue française; le second une liste de 1 800 mots supplémentaires. || Le français instrumental : partie de la langue française qu'on enseigne à des non-francophones pour leur permettre d'accéder dans un court délai à la documentation professionnelle ou technique en langue française.♦ ☑ Loc. fam. Vous ne comprenez donc pas le français ? : vous n'écoutez donc pas, vous n'avez donc pas compris ce que je viens de vous dire — ☑ En bon (cit. 22) français : pour parler plus clairement, plus simplement.20 Je ne sais point si c'est moi qui n'entends plus le français, ou si c'est vous qui ne le parlez plus; mais le fait est que je ne comprends pas.Hugo, les Misérables, III, III, II.♦ Adv. || Parlez-vous français ? || Fabriquer, vendre français. || « Méditons enfin sur cette réplique de Catherine Deneuve — le président vient de refuser un verre de scotch : “C'est vrai que tu bois français maintenant !” Serait-ce une allusion au fameux whisky breton de l'été de 1981 ? » (le Nouvel Obs., no 1001, 13-19 janv. 1984, p. 29).❖DÉR. Francien, franciser. — V. Franchouillard, frankaoui, fransquillon.COMP. Antifrançais, franco-français, judéo-français, néo-français. — V. Franco-.
Encyclopédie Universelle. 2012.